CEREMONIE D’INSTALLATION DE LA PRESIDENTE DU CONSEIL DE SURVEILLANCE DE L’ADL:”le temps du terrain est arrivé”!
C’est avec une émotion palpable et un sens profond de la mission que Khadija Mahecor Diouf a été installée à la présidence du Conseil de Surveillance de l’Agence de Développement Local (ADL). Dans un discours empreint d’hommage et de détermination, elle a clairement affiché son ambition de placer le développement local au cœur de la stratégie nationale.
Devant un parterre de personnalités incluant de nombreux acteurs du développement territorial, Mme Diouf a d’emblée rendu un vibrant hommage à son père, feu Chérif El Waly Diop, dont les valeurs de service public et d’engagement utile ont profondément marqué son parcours. « Ce mandat, je ne le porte pas pour le protocole. Je le porte en son nom, avec sa force, sa rigueur, et son amour du pays, » a-t-elle déclaré avec conviction.
Un virage stratégique axé sur le local
Le message central de son discours a résonné comme un appel au changement : « Le temps du terrain est arrivé. » Mme Diouf a insisté sur la nécessité de dépasser les discours théoriques pour véritablement « gouverner le développement local comme un levier, le structurer comme une priorité, et l’assumer comme une solution durable. »
Elle a souligné que le « vrai développement se joue à la base, » dans les communes, les quartiers et les terroirs, là où « naît la vraie richesse » et où l’État doit apprendre à « écouter, à investir et à co-construire. »
Des initiatives concrètes pour un développement ancré
Pour traduire cette vision en actions, la nouvelle présidente a annoncé plusieurs initiatives phares :
Un Conseil de Surveillance proactif : Loin d’un rôle de simple validation, le Conseil sera « exigeant, connecté au terrain, » orientant, suivant et ajustant les actions de l’ADL.
Les « Territoires Laboratoires 2050 » : Une démarche expérimentale pour tester des modèles innovants de gouvernance locale intégrée, productive et durable.
L’activation de l’intelligence territoriale : La mobilisation des données et des savoirs locaux pour éclairer les décisions publiques.
Une mobilisation inclusive : Un appel à la collaboration de toutes les parties prenantes, des collectivités aux organisations citoyennes en passant par les entreprises locales.
Le développement local, clé de la durabilité et de l’agenda national
Mme Diouf a également mis en lumière l’impératif d’intégrer la dimension écologique au cœur du développement local, insistant sur la nécessité de construire des « territoires résilients, capables de produire sans détruire, de croître sans épuiser. »
Elle a par ailleurs rappelé que le développement local n’est pas une politique sectorielle, mais un « cadre d’action transversal, un socle stratégique, un levier de transformation pour tout le pays. » Elle a souligné son rôle essentiel dans l’atteinte des objectifs de la Vision 2050, notamment en matière de souveraineté économique, de justice sociale, de durabilité et d’équité territoriale.
Un engagement personnel au service du territoire
En conclusion, Khadija Mahecor Diouf a réaffirmé son engagement personnel, dédié à prouver qu’il est « possible de transformer le Sénégal à partir du local. » S’adressant à la mémoire de son père, elle a promis d’agir avec « la même intégrité » et avec la conviction que « le Sénégal se relèvera par ses territoires. »
Ce discours d’installation marque un tournant majeur pour l’ADL, plaçant l’écoute du terrain et l’impulsion de stratégies locales au centre de sa mission. Les prochains mois seront cruciaux pour observer la concrétisation de ces ambitions et leur impact sur le développement du Sénégal.